Ce fut Haldimand 7 nous voilà; quasiment le rêve, la perfection, voire le summum immobilier d'avant Bernard Nicod. Lisez plutôt: pimpant appartement de 2 pièces, joliment situé, petite cuisine, sans confort ou presque, avec hall et WC quand même, charges comprises plus cheminée en prime (pour le décor, car inutilisable) et vue quasiment imprenable sur la cathédrale, mais sans reprise. L'affaire du siècle en quelque sorte!
Valdésia, à défaut de se multiplier, recommençait à croître en force et en logis. Les stamm de la Pomme de Pin, plus "poulet à la crème" et animés que jamais, tous placés sous l'experte bienveillance d'un Dubio en mal de pipe, firent délibérément fureur. Et des quarterons de fùxe talentueux, accrocheurs en diable ou sûrs de l'être tombèrent avec ramage et plumage dans la pittoresque escarcelle des "Ravis du Faucon Lausannois".
A cette époque, tout le Lausanne portant couleurs lorgnait du côté de ce haut lieu où le Docteur R. Abrezol fit notamment de nous les cobayes consentants de la sophrologie débutante. Et que de fois les Valdésiens accueillirent dans leur "home" des princes de la nuit aux rubans chamarrés afin de pratiquer l'art du verre en prolongeant la nuit.
Quant aux "voyages qui forment la jeunesse et déforment les chaussures", ils furent l'une des spécialités ai dente de l'époque. Délégations, représentations, escapades, estafettes, s'avérèrent être les mots-clé de ces années lumière qui enrichirent les CFF, les buffets de gare et les wagons restaurants au grand dam de la trésorerie valdésienne.
Voilà donc que de pétaradantes escouades d'actifs "montèrent" à Berne, à Bâle ou à Zurich afin de s'initier à l'art de vivre en grappe. Ou encore à ces Hoch Kneipen plus dangereuses que la guerre de 14 (n'est-ce pas Pipi R2?) et aux us et coutumes des "Liebe Farbenbrüder", souvent catastrophés par les discours romands qui sentaient bon le râble chaud.
Ces mêmes "Farbenbrüder" qui affluèrent en messe et en masse lors de la Fête centrale d'octobre 1973, organisée de mains de Burschen par "La Valdésia". Celle-ci, mettant les gorgées doubles, leur fit connaître à pied, mais à discrétion la gare d'Oron, la fanfare d'Oron, le Château d'Oron, voire la position "Oron-zontale" ainsi que la cave de Saint-Soif, le saucisson pur porc et les bouchons vaudois. Alléluia!